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ABBAYE CISTERCIENNE SAINTE MARIE DE BOULAUR

Boulaur à l'heure du confinement

Le confinement chez les soeurs

Vous êtes nombreux à nous demander des nouvelles et à vouloir en savoir plus sur les mesures prises par la communauté en ce temps de confinement. Il a commencé pour nous dès le vendredi 13 mars, date du retour à Boulaur de plusieurs sœurs en déplacement. Nous avons décidé de mettre les voyageuses en quarantaine et de limiter au maximum dès ce moment-là nos contacts avec l’extérieur : lorsque nous vivons à 27 sous le même toit et comptons dans nos rangs quelques sœurs fragiles, il est prudent d’être particulièrement vigilantes.

Nous sommes donc depuis bientôt une semaine en confinement strict et veillons avec soin aux consignes de sécurité en communauté : un mètre de distance minimum entre nous, lavages des mains mais aussi désinfection fréquentes des poignées de portes, des combinés de téléphone… Nous nous efforçons d’être rigoureuses. A ce jour, le loup Covid 19 ne semble pas être entré dans la bergerie du monastère mais comme il a l’air de savoir se faire discret avant de se révéler, nous ne crions pas victoire.

Des contacts limités

Nos contacts avec l’extérieur sont maintenant très limités : une sortie par semaine à la pharmacie, un protocole de désinfection très strict avec la voisine qui nous porte le lait (vous vous souvenez qu’en prévision du chantier nos vaches sont en pension chez des voisins) et bien sûr ni visites ni magasin. Le premier jour du confinement cependant, Sr Gabrielle a eu une petite émotion : elle a été contrôlée par deux motards de la gendarmerie alors qu’elle traversait la route entre la cour de l’étable et le presbytère (maison qui nous appartient juste en face) pour aller y bricoler. Elle n’avait pas d’attestation mais n’a tout de même pas été verbalisée !

De larges espaces

En ce temps difficile pour beaucoup, nous mesurons le privilège que nous avons d’être ainsi confinées dans notre beau monastère avec un très grand jardin et, de surcroît, un aumônier qui célèbre pour nous la messe tous les jours. Nous n’avons rien eu à organiser pour mettre en place le télétravail, avons tout ce qu’il nous faut et sommes habituées à vivre ensemble. Finalement, nous souffrons plus d’être distantes d’un mètre les unes des autres que d’être les unes sur les autres !