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ABBAYE CISTERCIENNE SAINTE MARIE DE BOULAUR

3 semaines d'avance au jardin

Branle-bas de combat au jardin ! Avec la précocité du printemps cette année toute la communauté a été mobilisée.

Ce n’est vraiment pas un hasard de fêter Pâques au printemps : pour comprendre que la vie est la plus forte, rien ne vaut notre stupéfaction émerveillée devant son jaillissement. Alors que l’immobilité hivernale ne laissait rien présager nous nous voyons tout-à-coup dépassées par le rythme de la nature. Au moment où la vie se réveille, pas le temps de dire ouf, nous courrons après les plantes qui grandissent à toute vitesse, pour tâcher de maîtriser la croissance de la forêt vierge.

Cette année, avec la douceur des dernières semaines, le moment décisif est arrivé bien plus vite que d’habitude. Senteur de glycines, jaillissement d’arômes, lilas aux tons variés, tulipes multicolores… La bonne nouvelle, c’est que nous avons eu des fleurs splendides pour les bouquets de Pâques, la moins bonne, c’est que très vite la douceur est devenue sécheresse, risque majeur pour nos futures récoltes ! Or les légumes sont tout prêts à être repiqués.

Tant pis pour les mauvaises herbes qui s’en donnent à cœur joie… (Il est vrai qu’en cette année sans hôtellerie, il y moins de témoins de notre désordre végétal !) Nous luttons donc pour la vie de nos petites plantes en allant à l’essentiel : d’abord, prier pour la pluie, et puis mettre en place une organisation de choc. Toute la communauté rejoint les sœurs du jardin pour aligner les cordeaux, creuser, « dé-chiendenter », dérouler les goutte-à-goutte, bâcher, planter ou repiquer… L’union fait la force et nous avons la joie d’aboutir : tout est prêt pour démarrer l’arrosage indispensable pour les jeunes pousses. Satisfaction du travail accompli…

Et ce matin, justement… il pleut !