Rencontre des soeurs
J’ai rencontré les sœurs de Boulaur à un forum d’agro-écologie où elles présentaient leur projet de « Grange Cistercienne ». Ces sœurs ont une belle histoire et leur projet a des racines profondes.

Les règles Bénédictines préconisent aux moniales de vivre de leur travail. Quand ce travail est celui de la terre sur les rudes collines du Gers, il est particulièrement difficile. Alors, après quelques années, elles ont amené des vaches pour améliorer les sols (prairies et déjections).

Des analyses qui racontent le cycle de production
Et puisque les vaches étaient là, elles ont trait leur lait et en ont fait du fromage. Entre les terres et le fromage, il y a l’herbe des pâtures. Les sols améliorés ont produit une herbe riche de la vie souterraine, une vie nourrie des pratiques agroécologiques. Et au bout de ce cycle sont arrivés des fromages et des viandes aux qualités nutritionnelles et organoleptiques exceptionnelles.

Les analyses reconstituent la mémoire de ce mode de production exemplaire : Trois fois plus d’Omega 3 qu’un lait standard et une foule de micronutriments d’intérêts, anti-inflammatoires et anti-oxydants, puisés aux sols riches de vie des pâtures, puis conservés dans le foin séché en grange avant de passer dans le lait et les fromages

Des fromages au bon goût de Boulaur
Si certains produits laitiers déplaisent parfois aux nutritionnistes, ce fromage là ne réunira que les louanges des spécialistes qu’ils soient férus de diététique, de bon goût ou de belles histoires vraies. Ce fromage est au bout d’un cycle vertueux animée par des sœurs passionnées, ayant réussi un syncrétisme rare entre santé des sols, des animaux et des hommes…et tout ça avec bel humour et bonne humeur. A consommer sans modération donc, mais avec beaucoup de respect pour celles qui sont au cœur de tout cela.

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