Dallas, ton univers impitoya-a-ble… et ta communauté cistercienne !*

Une aventure pas comme les autres !
Quelle aventure inimaginable ! Fin avril, Mère Abbesse et Sœur Diane se sont envolées pour quelques jours pour le centre culturel du Texas (de notre point de vue…) : Dallas, pour rendre visite à nos chers frères américains. La communauté de Notre Dame de Dallas, cistercienne tout comme nous, est implantée là-bas depuis plusieurs dizaines d’années. Elle a été fondée par les moines hongrois réfugiés aux Etats-Unis sous le communisme et compte aujourd’hui 24 frères. Nous en connaissons bien certains qui sont venus nous rendre visite à Boulaur ces dernières années pendant leurs études en Italie. Frère Joseph, venu apprendre le français, était même resté confiné chez nous pendant six mois en 2020.

Un vrai dépaysement…
Le Père Abbé, Père Peter Verhalen, nous a invitées à leur rendre une visite fraternelle à notre tour. Passer de notre campagne gersoise aux aéroports internationaux puis à l’immensité du Far-West, ce n’est pas un petit dépaysement. Nous avions l’impression de rêver… Et ce n’était pas qu’un rêve !

…En famille
Entre les autoroutes aux 16 voies, les boissons aux couleurs et aux goûts curieux, les coyotes et les bottes en cuir d’alligator, certes, la culture, les repères, l’histoire sont différents, mais, accueillies directement au monastère, nous avions aussi le sentiment d’être « chez nous » dans ce pays lointain… à la langue près ! Heureusement que les Américains apprécient l’accent français ! Les frères nous ont emmenées découvrir les richesses de leur vie monastique, dédiée à l’éducation à travers un collège-lycée de 350 élèves et une université. Ce sont des moines enseignants et éducateurs, pétris de notre tradition cistercienne et tout orientés vers la transmission. Nous avons trouvé plein de points communs et de sujets à partager avec eux.

Avec tant de générosité
S’il fallait rapporter un seul témoignage sur les habitants du Texas, ce serait leur générosité, dont nous avons fait largement l’expérience. Au cours de notre journée de sortie à Fort Worth, la ville historique des cow-boys, nous n’avons rien réussi à dépenser. Une bonne âme anonyme a réglé sans prévenir la note du restaurant, tandis que la responsable de la fabrique traditionnelle de selles, bottes et autres objets de cuir, réputée dans le monde entier n’a pas voulu nous laisser partir sans deux paires de gants magnifiques, pour nos sœurs qui travaillent à l’étable. De quoi se sentir accueillies et nourrir notre prière d’action de grâce pour tout le bien caché qui se fait sous le soleil !