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ABBAYE CISTERCIENNE SAINTE MARIE DE BOULAUR

Nouvelles

Immense joie que la nomination de Mgr Bertrand Lacombe comme nouvel archevêque de notre diocèse d’Auch. Jusqu’ici évêque auxiliaire à Bordeaux, il sera installé dans sa cathédrale ce dimanche 22 novembre. La cérémonie se déroulera à huis clos en raison du confinement, mais nous comptons bien être toutes 100 % présentes par notre prière pour entourer notre nouveau pasteur.

Pour lui souhaiter la bienvenue, nous lui avons fait parvenir quelques produits du monastère. Une manière de lui montrer que le Seigneur l’invite dans un pays de lait et de miel, de pâté, de fromage et de délicieuses confitures !

Bienvenue Monseigneur, et à bientôt à Boulaur !

Saint Joseph, qui ne manque pas de suivre en détail chaque progrès de la construction de notre étable, doit être dans la joie cette semaine. En plus du corps des maçons qui ne relâche pas l’effort et fait sortir les murs de terre comme poussent les champignons, deux équipes de charpentiers ont commencé à intervenir sur le chantier. En une semaine à peine, voici le bâtiment pourvu de ses fermes métalliques et l’on voit déjà les poutres en bois dessiner dans l’espace des motifs géométriques pour soutenir la future couverture de tuiles. Grande joie de pouvoir se projeter, avec les volumes ainsi dessinés, dans ce que sera ce site magnifique à la fin des travaux.

N’hésitez pas à faire un tour de temps en temps sur notre site internet pour voir les dernières photos !

www.boulaur.org

Une grande patronne ?

Sainte Gertrude « La Grande » : une figure peu connue en dehors du monde monastique et dont le prénom fait parfois sourire. Mais que sait-on de cette femme originale, douée et ardente ? Moniale, elle a participé au rayonnement et à la sainteté exceptionnelle du monastère d’Helfta (Saxe) au XIII° siècle. Sainte Gertrude est aussi la patronne du noviciat dans les monastères bénédictins et cisterciens féminins et sa fête, le 16 novembre, donne lieu à des réjouissances uniques. En effet, ce jour-là, ce sont les novices qui mènent la danse : chant liturgique, exhortation spirituelle, repas, retrouvailles communautaires, tout (ou presque) est laissé à leur inspiration et c’est pour le reste de la communauté l’occasion de découvrir les plus jeunes sœurs sous de nouvelles facettes !

Des nourritures multiples

Cette année, la thématique retenue était (oh surprise !) la construction… qui n’est pas sans rappeler l’actualité de notre vie communautaire. Nous sommes bien désolées de ne pouvoir partager avec vous le dessert : une charlotte aux marrons imbriquée de poires… Mais à défaut, pour vous faire goûter un peu de la saveur de cette journée, voici, comme nourriture spirituelle, le mot prononcé à la réunion du Chapitre le matin par nos postulantes et novices, dont la méditation peut rassasier : 

« Quand, renouvelant tes bonnes résolutions, tu voudras célébrer la mémoire de ta première conversion, par laquelle tu as renoncé au monde, et tourner vers Dieu ton cœur avec toutes tes forces ; sers-toi de cet exercice, priant Dieu qu’il se construise en toi un monastère d’amour et de toutes vertus, nous dit Sainte Gertrude. Pour fabriquer ce monastère, Saint Benoît, au chapitre 72 de sa Règle, nous dit de ne rien préférer à l’amour du Christ. C’est donc Lui qui doit être la brique angulaire, sans défaut et sans tache. Et à nous, briques vivantes, il nous revient, pour construire ce bel édifice qu’est notre communauté, de suivre les préceptes de notre Père Saint Benoît : bâtir en nous honorant mutuellement, édifier en nous supportant avec patience, ériger en nous prodiguant un amour désintéressé. 

Recourons aux sacrements, notamment la réconciliation et l’Eucharistie, afin de briquer notre cœur et le cimenter à celui de Jésus. L’amour de Dieu qui nous dirige vers le Ciel et celui de notre prochain qui ouvre notre horizon dessinent les deux bras de la Croix, charpente de notre vie et de notre communauté. Pour parvenir ensemble à la Jérusalem céleste, quand l’échelle de l’humilité nous semble trop compliquée à gravir, employons la grue de la charité. Et qu’ainsi, par le témoignage de notre amour, puisse croître le règne de Dieu en ces espaces imbriqués que sont nos cœurs, notre communauté et notre monde. »