Claire a pour ses parents un amour sans limite et un respect infini. Elle sait qu’elle leur doit tout, et en particulier le bonheur d’avoir la foi. Elle trouve en eux des modèles et des guides, de bons garde-fous parfois, des conseillers avisés… Et s’il lui arrive d’être en désaccord avec l’un d’eux, elle n’oublie jamais qu’ils n’agissent jamais que pour son bien. A son arrivée à Rome, elle découvre la difficulté que cela représente d’être loin d’eux, mais elle expérimente aussi combien il lui est nécessaire de grandir en liberté, en faisant ses propres choix, avec l’aide de tout ce qu’elle a reçu à travers l’éducation qu’ils lui ont donnée.

« Merci mon Dieu d’avoir permis que je sois baptisée et que j’ai des parents catholiques qui m’élèvent vers vous. »

(à 13 ans, dans son journal)

Claire raconte à une amie un différend qu’elle a eu avec sa maman : elle se proposait de donner quelques cours pour gagner un peu d’argent et pouvoir ainsi « aider ses pauvres », mais Mme de Castelbajac avait refusé, l’invitant plutôt à commencer par être charitable en rendant visite à sa voisine de palier :

« J’étais remplie d’une rage froide mais je suis restée au salon parce que Papa était là et que je ne voulais pas, par orgueil, partir. […] Le lendemain je me suis dit, pendant le sermon, que Maman n’était tout de même pas une courge et une tête en l’air et j’ai réfléchi. J’ai tellement réfléchi que, à la fin du sermon, je me suis dit que c’était vrai. »

(le 1er décembre 1971, à 17 ans)

« Je ne suis pas « d’ambiance » à faire des phrases, mais vous savez combien je suis capable de reconnaissance à votre égard. Vous êtes au poil, géniaux, mais vraiment au poil ! Merci ! Merci beaucoup pour tout. »

(le 9 octobre 1972, à 18 ans)

« Je pense très fort à vous et avec une si grande affection que, quand j’essaie de la réaliser, ça me bouleverse vraiment… Qu’est-ce que ça doit être, bon sang, l’amour de Dieu ! »

(le 19 octobre 1972, à 18 ans)

 « Mes petits parents, quatre minutes pour vous exprimer ma profonde reconnaissance pour tout ce que vous m’avez donné durant ces vacances. Merci, merci (…). Je suis pleine de courage pour affronter tous les changements de mon existence. Je me permets de vous envoyer deux gros sacs (de courage) par mon ange gardien, enveloppés de prières ferventes, et je vous embrasse de tout mon cœur en vous redisant ma gratitude. »

(le 14 janvier 1973, à 19 ans)

« Je suis HEUREUSE. Je vous aime et vous respecte plus que tout. Vous êtes à toutes les issues de mon âme, et chaque fois que j’en extirpe quelque chose, cela passe par vous. Dieu vous bénisse ! »

(le 11 novembre 1974, à 21 ans)