Une fois son bac en poche, Claire commence des études d’histoire de l’Art à Toulouse mais son objectif est d’intégrer une école de restauration d’œuvres d’art à Rome. Elle travaille d’arrache-pied pour réussir le difficile concours d’entrée (en italien) et est admise à la fin de l’année 1972.

Tentations

Claire s’installe donc à Rome. Ses études la passionnent mais elle est vite déçue par l’atmosphère de l’école et les étudiants qu’elle côtoie. Elle qui pensait que le contact avec la beauté artistique ne pouvait qu’élever l’âme vers Dieu se retrouve au milieu d’étudiants tous plus ou moins athées et vivement intéressés par cette petite Française joyeuse et séduisante. Claire découvre qu’elle n’est pas indifférente à ce succès auprès des garçons et bataille ferme pour rester cohérente avec son idéal de pureté et de foi. Son attachement à la Vierge Marie, sa fidélité à la Messe et à la confession lui sont plus que nécessaires dans cette période de tentations.

Etudiante, Claire découvre la vie romaine et la « dolce vita ».

Déboussolée

La situation est d’autant plus difficile pour Claire qu’elle se retrouve très seule dans cette Rome où elle ne connaît pas grand monde. C’est pourquoi lorsqu’elle rencontre deux jeunes Françaises de son âge, issues du même milieu qu’elle et intéressées par les mêmes études, elle se jette dans ces amitiés comme sur une bouée de sauvetage. Malheureusement, ces deux jeunes filles ne partagent pas sa foi et, sous leur influence, un peu grisée aussi par sa liberté d’étudiante expatriée, Claire glisse peu à peu dans une vie assez superficielle. Elle s’amuse beaucoup, travaille peu, continue à aller la messe mais perd sa joie et la profondeur de sa foi en est affectée.

Claire vit des moments difficiles durant ses années d’étudiante.

Retrouver le cap

Mais au fil des mois, la relation de Claire avec ses amies commence à se dégrader. Elle sent bien que passer sa vie à ne faire que ce qui lui passe par la tête au moment où cela lui passe par la tête, sans faire d’effort ni veiller à cultiver sa vie spirituelle ne la comble pas. Elle met donc de la distance avec ces jeunes filles et se retrouve bien seule. Triste, humiliée par sa dégringolade humaine, scolaire et spirituelle, elle s’efforce de retrouver ce qui l’a toujours fait vivre : sa relation personnelle avec le Christ.

C’est là que, comme le Père de l’enfant prodigue dans la parabole (Cf. Luc 15), le Seigneur va venir à sa rencontre. En effet, durant l’été 1974, une jeune fille que Claire a rencontrée depuis peu, l’invite à se joindre à elle pour un pèlerinage en Terre Sainte. Ce temps de grâce va être pour Claire celui d’une nouvelle conversion.

A la fin de sa vie, Claire va heureusement retrouver une vie spirituelle intense.

Chronologie des années étudiantes de Claire

  • Octobre 1971 – avril 1972 : Faculté d’Histoire de l’art à Toulouse
  • Mai-juillet 1972 : séjour de travail à Rome pour préparer le concours d’entrée à l’Institut Central de Restauration
  • Octobre-décembre 1972 : 2e séjour à Rome et épreuves du concours
  • 14 janvier 1973 : installation à Rome
  • Septembre 1973 – juin 1974 : Claire « déboussolée » à Rome