Claire apprend à prier en même temps qu’à parler : pour elle, les deux sont indissociables et Dieu est toujours présent dans sa vie. Elle sait que Dieu l’aime à l’infini, aussi elle veut répondre à cet amour en l’aimant à son tour. Peu à peu, elle fait l’expérience qu’aimer Dieu, c’est se laisser aimer par Lui, c’est accepter de s’abandonner à sa volonté si bienveillante.
« Papa, vous savez ce que je veux être plus tard ?
– Oui, je le devine, tu veux être religieuse.
– Non, c’est plus fort que ça.
– Alors je ne devine pas.
– Je veux être sainte, voilà ! C’est plus fort que d’être religieuse, hein ? »
(vers l’âge de huit ans et demi)
« Jamais compris à quel point la sainteté, « c’est l’amour à vivre les choses ordinaires pour Dieu et avec Lui, avec sa grâce et sa force ». Avais toujours cru que c’était l’acceptation et non l’amour. Ça change tout, et c’est lumineux. »
(le 17 octobre 1972, à 18 ans)
« Je veux être une louange vivante à Dieu. »
(en 1973, à 19-20 ans)
« Tout n’est rien si on a la foi en Dieu. Mais alors si tu as à ce stade la foi en Dieu toujours vivante, ta place n’est plus sur la terre. »
(le 3 mai 1974, à 20 ans)
« Je commence à saisir le sens du mot amour de Dieu : il ne faut pas, je crois, se passionner pour des questions adjacentes, mais tout pointer vers Dieu, et que vers Lui. »
(le 25 septembre 1974, à 20 ans)
« Je m’émerveille de la quantité d’amour de Dieu et je l’admire aussi pour m’avoir donné tant de grâce en retour de Rien. »
(le 1er novembre 1974, à 21 ans)
« Je suis tellement heureuse que si je mourais maintenant, je crois que j’irais au ciel tout droit, puisque le ciel c’est la louange de Dieu et j’y suis déjà. »
(décembre 1974, à 21 ans, quelques jours avant de mourir)