Claire a marqué ceux qui l’ont connue par son attention aux autres : face à elle, chaque personne se sent exister, elle est considérée, et même aimée. Même le clochard sur le bord du trottoir, pour qui elle prépare un gâteau tous les dimanches. Même la vieille voisine à qui Claire rend visite pour la soulager de sa solitude. Car elle sait bien qu’il n’y a qu’en faisant le bien autour de soi que l’on peut un tant soit peu rendre le monde meilleur et plus beau. Et rendre les autres heureux, c’est leur faire découvrir la source de son bonheur à elle : Dieu.

« Puisque je vais déjeuner aujourd’hui chez Rosa, il faut que je prenne mon canif… J’ai vu que les hommes sortent toujours leur couteau de leur poche, pour manger avec. Je veux faire comme eux, c’est plus poli… »

(vers 1960, à 7-8 ans. Claire est invitée à déjeuner chez des voisins paysans.)

« Vous comprenez, j’ai fait le pansement toute seule, je n’ai pas voulu le dire à oncle Raymond parce qu’il aurait cru qu’il m’avait mal gardée, et ça lui aurait fait de la peine. Et j’ai bien fait attention de ne pas boiter devant lui en servant le dîner ; mais je vous attendais avec impatience, parce que j’ai bien mal. »

(juillet 1962, à 8 ans. Claire avait été confiée à l’un de ses oncles un soir, pendant que ses parents dînaient chez des amis : à leur retour, vers minuit, elle appelle sa maman et lui explique qu’elle a fait une chute à vélo…)

« Plus tard je veux être missionnaire. C’est le plus beau des métiers, parce que l’on travaille pour le Bon Dieu et pour les âmes. »

(propos rapporté par sa Maman, à 8 ans et demi)

Claire envoie une offrande, importante pour elle, prise sur son argent de poche, à « l’Aide à l’Eglise en détresse », en demandant qu’elle serve à un prêtre de l’Eglise du Silence qui aurait besoin de livres pieux. Et elle signe : Claire, 13 ans. (décembre 1966, à 13 ans)

« J’ai vu que l’on ne vivait pas pour soi mais pour les autres et que tout le monde EST pour vivre pour les autres et les rendre heureux – C’est profondément difficile, mais quand on y arrive, c’est beau. » 

(le 15 février 1971, à 17 ans)

« J’ai eu une nuit de bonheur, car je l’ai passée à faire connaître Dieu à ce jeune homme qui n’avait jamais entendu parler de Lui, et ça vaut bien une nuit blanche ! »

(1974, à 20 ans environ. Réponse de Claire à une proche, qui lui demandait si elle n’était pas trop fatiguée après avoir passé une nuit entière à parler avec un inconnu durant un trajet en train.)

« La charité chrétienne, c’est d’aimer les autres parce que Dieu les aime. Voilà, entre autres, ce qui me bouleverse de joie divine. »

(le 4 octobre 1974, à 20 ans)