Claire est joyeuse de tempérament : elle est enthousiaste naturellement, elle croque la vie à pleines dents, et cela se traduit par un sens de l’humour empreint de pureté, par un rire sonore et communicatif, par une manière de voir le monde et les gens avec un regard toujours positif. Mais la joie de Claire est aussi un choix, dans la conscience d’être infiniment aimée de Dieu et d’être éminemment responsable vis-à-vis des autres.

Claire de Castelbajac écrivait beaucoup.

« Je suis très heureuse. J’ai du bonheur en trop, ça déborde. Voulez-vous que je vous en donne ? »

(le 6 février 1968, à ses parents, à 14 ans)

« Si je vois les grands traits de ma vie, je suis plus heureuse que quiconque. Et les petits travers, j’en rirai dans deux ans. Alors pourquoi pas tout de suite ? »

(le 20 janvier 1970, à 16 ans)

« Je me dis qu’au milieu de cette boue païenne il faut que je fleurisse par Dieu, donc vivre Dieu, donc la joie de Dieu. Et, effectivement, au début, on me demandait pourquoi j’étais toujours gaie. Maintenant, on ne me le dit plus, et je dois être gaie, sous peine de manquer de témoignage. »

(le 26 février 1973, à 19 ans)

« La joie de Dieu, c’est quand Dieu prend plus de place dans ton âme que tout le côté humain et désespérant – ce n’est plus un jeu de mots facile : Joie de Vivre = joie de Dieu (puisque Dieu fait la Vie c’est logique) – cela devient beaucoup plus ardu et indéfiniment à reconstruire. »

(le 3 mai 1974, à 20 ans)

« Je continue à nager dans la Paix et la Joie intérieure – j’aime tout le monde et j’ai envie de rendre tout le monde heureux – ça doit être ça la joie de Dieu. Depuis le temps que je la cherche… »

(le 29 juillet 1974, à 20 ans)

 « Je crois que j’ai été choisie par Dieu pour être la plus comblée de ma génération. » 

(le 24 septembre 1974, à 20 ans)

« Je suis tellement heureuse que si je mourais maintenant, je crois que j’irais au Ciel tout droit, puisque le Ciel, c’est la louange de Dieu, et j’y suis déjà. »

(décembre 1974, à 21 ans, quelques jours avant de mourir)