Quand la réputation de sainteté d’une personne grandit après sa mort, l’Eglise peut décider de rassembler des témoignages. Cette démarche, qui démarre au niveau diocésain, est appelée « Cause » et est portée par un « postulateur ». Elle conduit parfois, souvent après de longues années d’enquête pour vérifier l’héroïcité des vertus, à une reconnaissance officielle de l’exemplarité de la vie de la personne. L’Eglise commence par reconnaître la personne « vénérable » (par décret sur l’héroïcité des vertus) puis « bienheureuse » (c’est la béatification), puis « sainte » (c’est la canonisation). Pour qu’une personne soit béatifiée, il est nécessaire qu’un miracle opéré par son intercession ait été reconnu valide par une commission d’experts du Saint-Siège. Et pour qu’elle soit canonisée, il faut la reconnaissance d’un deuxième miracle.
Concernant Claire de Castelbajac, on en est au début du processus, sans savoir d’ailleurs s’il aboutira.
C’est en 1984 qu’un premier « postulateur », l’abbé Gilbert Soulignac, prêtre du diocèse d’Auch, est nommé pour mener l’enquête préliminaire. En 1986, Mgr Rigaud demande à Madame de Castelbajac d’écrire un second livre, plus biographique cette fois. L’ouverture de la Cause n’aura lieu qu’en février 1990 par Mgr Gabriel Vanel, le successeur de Mgr Rigaud. Les interrogatoires de témoins sont longs parce que ceux qui sont encore vivants sont très nombreux. La recherche des documents sur la vie et la réputation de sainteté de Claire prend également du temps parce que Claire a beaucoup écrit et qu’ils sont de plus en plus abondants. Nombreux sont aussi les témoignages écrits et oraux de ceux qui ont reçu des grâces par l’intercession de Claire et qui demandent sa béatification.
A partir de 1995, le travail d’enquête s’arrête, faute de personnes disponibles pour le continuer. Mgr Maurice Fréchard demande alors à la Mère Abbesse de Boulaur de le reprendre et de le mener à son terme. Celle-ci nomme, en 2002, une des moniales comme postulatrice de la Cause, et l’enquête est clôturée en février 2008 par Mgr Maurice Gardès. C’est un dossier de 14000 pages sous scellés qui est envoyé à Rome à la Congrégation pour les Causes des Saints.
En ce qui concerne Claire, à ce jour aucun miracle n’a encore été reconnu : il en faut un pour sa béatification (le fait de la déclarer bienheureuse) !
Si vous souhaitez confier une intention de prière à Claire, si vous pensez avoir bénéficié de grâces par son intercession, ou si vous vous demandez si une grâce obtenue pourrait être reconnue comme un miracle, n’hésitez pas à le faire savoir à l’Abbaye de Boulaur en envoyant un courriel à l’adresse cdc@boulaur.org.
A cette adresse, vous pouvez aussi demander des images avec le texte de la prière de glorification.
Si Claire était reconnue Bienheureuse, son culte serait autorisé dans les limites de ce que le Saint-Siège prévoit. Si elle était canonisée, son culte serait autorisé partout dans l’Église universelle.
Pour venir vous recueillir auprès de son tombeau, rien de plus simple ! Venez à l’Abbaye de Boulaur : www.boulaur.org.
Voici la prière de glorification, pour obtenir des grâces ou un miracle par l’intercession de Claire :
O Dieu d’Amour, Père, Fils et Saint Esprit, nous t’adorons et nous te rendons grâce de nous avoir donné, en Claire de Castelbajac, un modèle de vie chrétienne. Ta grâce lui a fait découvrir que notre vocation au bonheur commence sur la terre. Nous te demandons, par l’intercession de notre Mère, la Vierge Marie, qu’elle a tant aimée, la glorification sur la terre de ta Servante Claire, afin que le secret de sa joie, enracinée dans l’amour et la confiance, illumine notre temps, rayonne sur la jeunesse et suscite de ferventes et nombreuses vocations d’amour. Accorde-nous aussi, par son intercession, la grâce que nous sollicitons de ton amour miséricordieux : … Amen.