Les années d’enfance au Maroc puis à la campagne ont éveillé Claire à l’émerveillement devant la beauté de la Création. Elle y trouve la source intarissable de sa louange au Père. Elle aime les paysages, partir se balader des heures, entendre un oiseau chantonner. Et par-dessus tout, elle aime les animaux (elle en adopte des dizaines durant l’enfance, de tous genres, à qui elle donne les noms les plus farfelus).
« Combien j’aimerais que tu viennes à Lauret pour voir les couleurs dorées de l’Automne – le Créateur a vraiment une imagination débordante – Dans les arbres de Monseigneur regarde le nombre innommable de tons et de transparences. Voilà la muse des Artistes, et le moindre coup de vent nous offre le spectacle d’une joyeuse danse dorée – Crois-tu que des hommes puissent se suicider devant cette vision radieuse de l’Eternité ? »
(le 14 juin 1969, à 15 ans)
« Samedi, lever à 5heures du matin pour aller chercher des champignons : c’était sublime ! Il faudra que je te montre le bois au lever du soleil, je ne mets pas d’adjectifs, il n’y en a pas. Si : c’était cathédralesque ! »
(le 1er juillet 1969, à 15 ans)
« Là, c’était au poil. Nous étions assises dans la terre grasse d’un pré, nos derrières au frais, nous contemplions béatement cette beauté des cartes postales (quoique les photographes préfèrent les couchers de soleil pour ne pas trop se fatiguer). »
(automne 1971, à 17 ans, à propos d’un lever de soleil contemplé avec des amies)